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Proposition de corrigé:
Baudelaire, dans sa vie comme dans son œuvre, a toujours été subjugué par la beauté féminine. Une femme en particulier, à la troublante beauté, devient sa maîtresse et sa muse : Jeanne Duval. De nombreux poèmes des Fleurs du mal lui sont consacrés, dont l’un des plus célèbres, « Le Serpent qui danse ». Abandonnant la forme traditionnelle du sonnet, Baudelaire opte pour une strophe hétérométrique qui lui permet de rendre compte de l’envoûtante danse de la jeune femme. Elle apparaît ainsi comme une véritable muse, à l’origine d’un émoi esthétique que le poète cherche à retranscrire grâce à l’écriture. Mais la beauté de la femme est-elle si bénéfique qu’il n’y paraît ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre. En effet, si le poème sonne comme un éloge à la perfection esthétique, la femme n’en demeure pas moins une tentatrice, si séduisante qu’elle en devient peut-être même inaccessible.
I/ UNE BEAUTE CELEBREE ET ADMIREE PAR LE POETE
a) Eloge de la beauté féminine
- Beauté corporelle : uniquement question du corps de la femme dans le poème. Chaque strophe évoque un élément différent du corps. Strophe 1 -> le corps dans sa globalité avec « corps si beau » (v2 + noter l’adverbe d’intensité). Strophe 2 -> « chevelure ». Strophe 4 -> les « yeux ». Strophe 5 -> la démarche. Strophe 6 -> la « tête ». Retour au corps entier dans la strophe 7 puis focalisation sur la « bouche » dans la strophe 8. Donc presque toutes les strophes se concentrent sur un aspect précis du corps de la femme. Impression que le regard du poète parcourt le corps de la femme. Notez à ce titre la présence du champ lexical de la vue dans le poème : « j’aime voir » (v1), « miroiter » (v4), « à te voir » (v17)
- Beauté sauvage : La femme que décrit Baudelaire subjugue par sa beauté naturelle, brute, presque sauvage, comme en témoigne notamment les comparaisons animales (strophes 5 et 6) ou la référence aux éléments