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En 1799, Napoléon Bonaparte effectue un coup d'État et est nommé Premier Consul.
Le 18 mai 1804, un sénatus consulte confie le gouvernement de la République au Premier Consul, avec le titre d'Empereur des Français et le plébiscite du 6 novembre 1804 entérine le vœu de toute la Nation en approuvant la motion sénatoriale officiellement par 3 572 000 voix contre seulement 2 572 non. Ainsi voit le jour la Constitution de l'an XII, véritable acte constitutif légitime du passage au Premier Empire. Il y est déclaré que le gouvernement de la République est confié à un empereur héréditaire dans sa descendance naturelle, légitime ou adoptive ou, à défaut, dans celle de ses frères Joseph ou Louis, celle de Lucien et Jérôme ayant été écartée (ceux-ci ayant déchu par leur mariage). Puis le 2 décembre 1804 le pape Pie VII reconnaissant du concordat présidera à la cérémonie de couronnement de l'empereur Napoléon Bonaparte et de l'impératrice Joséphine à la cathédrale Notre-Dame de Paris sous le nom de Napoléon Ier.
À sa sortie de l'église l'homme acclamé est un chef d'État représentant à la fois le consensus politique d'une nation et un monarque choisi et protégé par la grâce de Dieu.
Toutefois, la couronne du sacre posé sur lui, l'empereur est regardé à l'étranger comme l'héritier d'une révolution fondamentalement antimonarchique. Cette ambiguïté est sans aucun doute le point faible du régime. Napoléon va comprendre que le pays a besoin de structures stables et hiérarchisées, il s'attache à reconstituer la rigidité de fonctionnement de la société d'Ancien Régime.
C'est par ses victoires et alliances militaires que Napoléon Bonaparte fit régner l'Empire sur la presque totalité de l'Europe continentale. Or, dès le premier jour, celui-ci étant menacé par la troisième coalition, la victoire décisive des Français à la bataille d'Austerlitz écartait, mais pour un temps seulement, la menace qui pesait sur l'Empire. La Grande Armée soumit la Prusse