Accouchement sous x
« Monsieur le directeur, j'ai été placée à la DDASS ainsi que mes frères et sœurs... Je vous demande de m'autoriser à connaître maintenant la vérité... Je voudrais savoir pourquoi nos parents ont fait ce geste. Je me moque de savoir si c'était mal ou bien...Je veux la vérité, car il m'est pénible de voir les années passer et de continuer à ignorer notre passé... 1 » Les services de l'État reçoivent chaque jour plusieurs lettres comme celles-ci concernant, notamment, des enfants dits « nés sous X », autrement dit des enfants pour qui l'identité de leurs parents demeurera à tout jamais inconnue. En droit français, L'accouchement sous X peut être définit, comme la possibilité pour une mère de ne pas dévoiler son identité lors de l'accouchement. celle-ci aura alors un délai de deux mois de réflexion et d'information, passé ce délai l'enfant n'aura pas de lien de filiation biologique établit et il ne pourra pas connaître l'identité de sa mère. Elle sera réputée comme n'ayant jamais accouché. Le nouveau-né devient alors pupille de l'état et sera voué à l'adoption. l'abandon d'un enfant et la maternité dite « secrète » sont loin d'être des phénomènes nouveaux. En effet la Bible le témoigne en affirmant que Moise a été abandonné sans connaître l'identité de sa mère. Ces pratiques ont largement évolué au cours des siècles et cette possibilité pour la femme d'accoucher anonymement fut inscrit dans le code civil par la loi du 8 janvier 1993 2. celle-ci a introduit l'article 326 du code civil qui dispose que « lors de l'accouchement, la mère peut demander que le secret de son admission et de son identité soit préservé. » L'accouchement sous X est un droit consacré, mais surtout une spécificité française. En effet, seul la France autorise expressément le droit d'accoucher anonymement. Tandis que le Luxembourg et la Grèce l'autorise mais qu'implicitement3. Quant aux autres pays européens, ils ne permettent en aucun cas à une femme d'abandonner un enfant sans