Aigues mortes
a) Les différents ports
Au début du XIII ème siècle le royaume de France ne dispose que d’une étroite fenêtre sur le Littoral. Dans les années 30 un port des eaux mortes sert d’embarquement aux barons français. A partir de 1240 Louis IX fonde une ville, en relation avec ce port primitif, Aigues-Mortes, à l’intérieur des terres, à l’abri. Le port se situe à l’extrémité du canal Viel, sur la côte de l’étang qui était à l’époque largement ouverte sur la mer. Tout au long du moyen âge les navires devaient transborder leurs marchandises sur des navires plus plats pour relier la ville. Le port principal, appelé port antique ou arrivent les marchandises fut installé au pied de la ville. Une enceinte a été construite pour le protéger des tempêtes et des installations ont été crées pour recevoir les cargaisons et traiter les marchandises.
Une taxe portuaire est mise en place par Louis IX pour le fonctionnement et l’entretien du port ainsi que pour la construction des remparts. Un troisième port, le port des Estaques est mentionné sous Louis IX, il jouait le rôle d’intermédiaire entre les salines de Peccaïs et les itinéraires routiers qui servaient à acheminer le sel. En 1278, Philippe III le Hardi fait percer le cordon littoral en face de la ville pour créer le port du Môle pour remédier à l’ensablement du Canal Viel. Mais celui-ci s’ensable aussi et l’entretien est coûteux.
b) Le commerce à Aigues-Mortes
Des l’origine Louis IX a envisagé le développement commercial de la ville mais c’est son fils, Philippe III le Hardi qui en fait le seul et unique accès du royaume pour l’entrée et la sortie des marchandises.
Désormais, quiconque veut commercer avec la France ou avec le nord de l’Europe doit transiter et payer la taxe à Aigues Mortes.
Malgré l’ensablement continu de ses ports Aigues-Mortes restera une étape importante du commerce médiéval. Le XV siècle