Allo
Le venin suinte à travers toutes les pages : les procureurs ayant utilisé à son égard les mots « diffamation, supercherie et tromperie »; les tribunaux avalant des preuves « fabriquées », « frauduleusement conçues » par la police et la Couronne pour le faire condamner; les critiques qui, craignant que les meurtres par compassion ne laissent la définition de la compassion dans l'esprit du meurtrier, ne sont que des « parasites » « régurgitant » de fausses informations relayées par des pouvoirs juridiques uniquement déterminés à remporter une cause historique.
Pour Latimer, l'affaire n'est pas terminée. Sa libération n'a nullement apaisé son amertume. Et la semaine dernière, alors que les yeux de la nation étaient tournés sur lui, il est reparti de plus belle sur sa lancée. À peine sa remise en liberté avait-elle été annoncée, infirmant la décision de décembre dernier de la Commission des libérations conditionnelles, que Latimer confirmait son intention initiale de demeurer dans une maison de transition à Ottawa et non en Saskatchewan, près de sa femme et de ses deux enfants. En étant dans la capitale, ont expliqué ses partisans, il pourra militer directement auprès des politiciens fédéraux et des pouvoirs judiciaires et tenter, une dernière fois de faire blanchir sa