ambiguité
Et que les éditions Dunod, après avoir publié la première édition en français en 1976, sous le titre aujourd'hui conservé De l'ambiguité en architecture, dans la collection Aspects de l'urbanisme, le publient à nouveau, mais cette fois sous la même jaquette que des ouvrages de Herbert Simon lui-même, de Jean-Louis Le Moigne et d'autres, laquelle couvre à la fois des champs comme la systémique, la cognition ou l'architecturologie, ne fait qu'entériner la conjonction d'une interrogation sur la conception en général, et sur la conception architecturale en particulier, qui devrait intéresser tout lecteur porté à la fois sur la complexité en général et sur la complexité en architecture particulièrement. On sait la place que tient... à la fois... le "phénomène du à la fois" chez Venturi, qui y consacre un chapitre, et chez Jean-Louis Le Moigne, dans l'importance qu'il attache à la conjonction et à la critique du tiers exclu. Plus qu'un autre peut-être le livre de Venturi présente les objets architecturaux comme des objets multiples. Voire, si l'on fait opérer le concept architecturologique de surdétermination, comme des multi-objets, selon l'expression de Yves Barel.
Mais doctrine n'est pas théorie et, tout compte fait, le less is more de l'architecte Miesvan des Rohe pourrait aussi bien traduire, à sa façon, le fait qu'un objet apparemment simple puisse en comporter plusieurs et se donner ainsi comme complexe, dans sa simplicité même. Cela dit, Venturi déclare bien le point d'origine de son énonciation:"parce que je suis un praticien, ce texte..." et il n'y a donc nulle ambiguïté par