Analyse "coeur, couronne et miroir"
Intro: Guillaume Apollinaire est un poète du début du 20ème siècle. Il n'appartient à aucun mouvement littéraire précis, mais il est placé juste avant le surréalisme. Auteur célèbre des Calligrammes, poèmes de la paix et de la guerre, oeuvres où la forme et la mise en page sont aussi importants que le contenu. Apollinaire va écrire Alcools en 1913, et un recueil poétique Calligrammes en 1918, qui mélange l'amour et la guerre, la mélancolie, la tendresse et l'espérance. «Cœur, couronne et miroir» fait partie du même recueil, portant beaucoup de traits caractéristiques du futurisme et de l'avant-garde. Le titre de ce calligramme, a une absence d'articles qui renvoie déjà au nom propre qui se dégage du miroir. L'initiale des deux premiers mots : Cœur et Couronne, forme une homophonie. Il exige à l'œil de lire non seulement de gauche à droite mais aussi de bas en haut et de haut en bas. Quel lien pouvons-nous percevoir entre les dessins et les textes dans ce poème ? Le poème, comme l'indique la titre, est construit de trois parties-images : I- Le cœur stylisé. II- La couronne symbolique. III- Le miroir ovale.
I. Le cœur stylisé.
Le dessin, représente un cœur stylisé, c'est à dire représenté sous une forme simplifiée, avec une forme particulière car les deux ventricules n'ont pas une taille identique. Les deux lettres dont la taille de caractère est plus grande (majuscules) frappent comme un battement, et permettent aussi une lecture très pénible à cause de la découpe lettre par lettre. On arrive quand même à y déchiffrer : « Mon cœur pareil à une flamme renversée ». Cette expression annonce la souffrance. La compréhension du texte est elle-même renversée comme se tourne ici l'image du cœur. Après avoir tourné l’image on voit que la ressemblance du cœur courbé semble être une flamme tremblante. A partir de la comparaison : « Mon cœur pareil à une flamme renversée », montre que nous avons affaire à un