Analyse de pratique cancérologie
Elle concerne Mme M., 54 ans, institutrice, hospitalisée pour occlusion intestinale et altération de l'état général sur un cancer primitif de l'estomac.
Cette analyse est en lien avec un des éléments de la charte du patient hospitalisé à savoir « les établissements de santé garantissent l'accueil, des traitements et des soins » où la prise en charge de la douleur est un des principaux points.
Il s'agissait de mon troisième jour de stage dans le service et de la première fois que je prenais en charge Mme M. Lors du tour des paramètres le matin à 9h30, je me présente et fais connaissance rapidement avec elle. Elle n'a pas l'air dans son assiette. Durant les transmissions avait été évoqué son vécu difficile de l'hospitalisation, de sa maladie et de l'éloignement avec son environnement familial. En effet elle était d'un village aux alentours de Forbach. Mme M. répond succinctement à mes questions, souvent par oui ou non, ne soutient pas mon regard et affiche une mine triste voire un certain inconfort. J'évalue sa douleur en lui demandant de la situer sur une échelle de 0 à 10. Elle connaît cette échelle et me réponds 2. Je note la valeur sur le dossier de soins. Pressé par les autres soins, je dois quitter la chambre mais espère trouver un peu de temps pour discuter avec elle dans la journée afin de comprendre davantage sa situation et l'aider, si elle le souhaite, à verbaliser certaines choses difficiles.
A 10h30, je viens poser une perfusion de perfalgan 1g et lui demande comment est sa douleur. Elle me répond à nouveau 2. Je lui demande si elle pense que son traitement antalgique est efficace. Elle me réponds que oui. Que les bolus d'oxycodone sur sa deltec (pompe à morphine portable) et ses perfusions de perfalgan sont donc efficaces.
A 14h, je viens poser son programme de perfusion et relever les