analyse de pratique professionnelle
Dans un cabinet d’infirmiers libéraux, les prises en charges sont diverses et variées. Cela peut aller de la simple injection d’héparines ou encore une prise de sang, en passant par la réalisation de pansements complexes, ou de la prévention d’escarres, jusqu’à la réalisation d’aide à la toilette ou de toilette complète. Lors de mon stage, j’ai eu la chance de pouvoir réaliser ma toute première prise de sang.
Mr J est un patient âgé de 43 ans, que nous prélevons tous les mercredis afin de surveiller son taux de coagulation. En effet, c’est un patient qui s’est fracturé la cheville en pratiquant le judo. Il ne marchait donc plus à cause du plâtre, et se faisait quotidiennement ses injections de Lovenox® utilisé en traitement préventif pour éviter la formation de caillot dans la circulation sanguine du fait de l’arrêt de la marche.
Comme tous les mercredis, nous arrivions chez lui, vers 11h30, et je savais que j’allais lui faire la prise de sang s’il était d’accord. Je sentais mon cœur taper à toute allure. Mr J nous a ouvert et nous sommes rentrés.
L’infirmier lui a demandé s’il m’autorisait à lui faire la prise de sang, et Mr J a alors répondu favorablement. Il m’a dit qu’il fallait que j’apprenne, qu’il fallait bien commencer par quelqu’un, et qu’il serait ravi d’être mon « cobaye ». Je me suis alors légèrement détendue, voyant que Mr J ne se sentais pas obliger de dire oui devant la requête de l’infirmier. Cependant, je sentais que mes mains s’étaient mises à trembler. J’ai inspiré très profondément, et expiré lentement pour me détendre, tout en me disant que ça allait très bien se passer, et que dans le cas contraire, l’infirmier qui m’encadrait était là pour prendre la relève.
J’avais vu faire des prises de sang des dizaines et des dizaines de fois, mais pendant une fraction de seconde, sous le coup du stress, j’ai eu un trou noir. Je ne savais plus ce que je devais faire. Je me suis alors concentré sur la