ANALYSE DE PRATIQUE
I. Situation
Le 14 novembre 2012, à 20 heures dans un EHPAD, j’ai effectué le change de Mme S, 84 ans avant d’effectuer son couché. Mme S est résidente à l’EHPAD depuis le 27 mars 2011, elle a été admise suite à une incapacité à vivre seule chez elle puisqu’elle a du mal à mobiliser ses jambes. J’arrive dans la chambre, j’allume la présence et j’annonce à Mme S que je vais l’aider pour mettre la protection et aller au lit. J’accompagne Mme S jusqu’aux toilettes. J’aide la résidente à effectuer le transfert de son fauteuil jusqu’au toilettes. Une fois sur les toilettes, Mme S me dit qu’elle trouve cela malheureux qu’elle ait besoin d’aide pour tous les gestes du quotidien alors qu’elle pouvait le faire seule auparavant. Elle m’explique aussi qu’elle a peur de déranger le personnel pour demander de l’aide pour des gestes qu’elle énonce « aussi simples ». Je lui réponds que je suis présente pour l’aider et que cela n’est pas dégradant d’avoir besoin d’aide à un certain âge. La patiente ne me répond pas mais je vois bien qu’elle songe à ce que je viens de lui dire. Je prépare la protection pour la nuit et la chemise de nuit. Je lui explique qu’elle va se préparer pour aller au lit, j’essaye de faire participer la patiente et lui demande de retirer son pull. Mme S y parvient lentement mais seule. Je la laisse faire. Je lui tends ensuite la chemise de nuit et je lui dis qu’elle peut l’enfiler. La résidente me regarde, me tend la chemise de nuit et me dit qu’elle n’y parvient pas. Je regarde Mme S dans les yeux, je lui pose la main sur l’épaule et lui explique qu’elle est parvenue à retirer son pull et que je suis sûre qu’elle va parvenir à enfiler son pyjama. Je lui déplie la chemise de nuit et lui redonne. Elle me sourit et enfile sa chemise de nuit. Lorsqu’elle a terminé, je la regarde et je lui souris et je lui dis que j’avais raison parce qu’elle y est parvenue seule. Mme S me sourit à nouveau. Elle commence à me raconter qu’elle travaillait