Je suis stagiaire infirmière de 3ème année en stage dans un service d’urgence pédiatrique. Les missions du service sont de répondre 24 heures sur 24 aux besoins de soins aigus psychiques et somatiques des enfants jusque l’âge de 16 ans, afin d’assurer les soins nécessaires et de les orienter vers le service spécialisé ou vers leur médecin traitant.
Le 16 mars 2015, l’infirmière, l’auxiliaire de puéricultrice et moi-même nous trouvons dans la salle de suture afin de prendre en charge Emma1 âgée de 7ans pour son deuxième pansement au niveau du pubis accompagné de son père. Emma appréhende ce soin très douloureux que nous lui faisons sous MEOPA2. Je vais analyser cette situation de prise en charge de la douleur, à l’aide de la méthode du QQOQCP.
Avant de commencer le pansement d’Emma, nous nous présentons chacune notre tour. Emma appréhende le soin, son visage est fermé. Nous lui demandons de s’installer lorsqu’elle commence à pleurer et recoquille ses jambes au niveau de son ventre. Nous lui expliquons que nous allons lui mettre le masque pour la détendre mais elle refuse. L’auxiliaire de puéricultrice prend donc le temps de parler avec elle avant qu’on lui mette ce masque. Elle tente de se renseigner sur les choses qu’Emma apprécie. Suite aux différentes questions que l’auxiliaire de puéricultrice lui pose, nous apprenons qu’elle a un petit frère avec qui elle aime jouer au ballon dans le parc. Nous parvenons à lui mettre le masque en lui demandant d’imaginer qu’elle est entrain de jouer au ballon avec son frère afin de faciliter à lui détendre les jambes. Au bout de quelques minutes avec le masque, Emma a les jambes détendues. L’infirmière commence le soin pendant que l’auxiliaire de puéricultrice explique tous gestes en faisant des métaphores. Par exemple, lorsque l’infirmière rince l’abcès avec une seringue de sérum physiologique, l’auxiliaire de puéricultrice prévient Emma qu’un arrosoir automatique l’arrose dans le parc. Le soin se passe bien jusqu’à ce