Analyse de situation
Les points de compression cutanée : la compression provoque une ischémie locale qui aboutit à une nécrose, à un escarre sous plâtre si elle se prolonge.
Les plaies et irritations cutanées : elles sont dues au frottement sous un plâtre mal adapté. Elles provoquent des douleurs localisées et peuvent s’infecter.
Les compressions nerveuses : le nerf le plus souvent atteint est le nerf median au niveau du canal carpien par contusion lors du traumatisme, ou par compression due à l’hématome fractuaire.
Les compressions vasculaires : un plâtre trop serré provoque une pression circonférentielle dangereuse. Elle peut être à l’origine de gêne au retour veineux, entraînant oedème et cyanose des extrémités. Au maximum la compression circulaire prolongée peut être responsable de l’ischémie du membre avec douleur, pâleur, refroidissement, et abolition des pouls distaux. Il convient d’éviter tout pli du plâtre dans ces zones de flexion articulaire, ce qui risquerait de compromettre la vascularisation distale ou d’entraîner un oedème par compression veineuse.
Un plâtre thoraco-brachial ou un appareil plâtré coude au corps peut provoquer une gêne respiratoire. Ce type d’immobilisation est donc proscrite chez les insufffisants respiratoires, les obèses, les patients porteurs de fractures de côtes.
Certains appareils plâtrés peuvent entrainer des signes d’intolérance gastrique, des nausées, des vomissements. La confection des corsets ou des pelvi-pédieux doit comporter des aménagements pour la dilatation épigastrique ou abdominale post-prandiale. syndrome des loges :
Mécanisme : augmentation de la pression dans les loges musculaires inextensibles du fait de l’oedème et de l’hématome post-traumatiques, entrainant une ischémie artériolaire ; ceci conduit à l’ischémie nerveuse et à la nécrose musculaire suivie de rétraction tendineuse.
Signes cliniques : douleur exagérée, inhabituelle, avec sensation de tension ; douleur à la