A Paris, on peut trouver trois flammes en l’honneur d’hommes et de femmes qui sont morts pour leurs idées, leur pays ou leur liberté. Elles sont toutes représentatives de moments importants de la République française au XXème siècle. →

Flamme mémorielle de l’Arc de Triomphe :
La première des trois flammes à avoir été allumés. Elle sert à rappeler le courage des soldats morts pour la France pendant la première guerre mondiale. Elle se situe sous l’Arc de Triomphe. Elle tient place sur la tombe du soldat inconnu, une tombe contenant le corps d’un soldat tombé au combat et dont l’identité est inconnue de tous. C’est le 11 novembre 1923, le jour de la commémoration de la signature de l’armistice de 1918, qu’André Maginot, ministre de la guerre de l’époque, allume la flamme. L’idée d’une flamme vient à l’origine de Gabriel Boissy, un journaliste. Le projet a été mené par André Maginot, Léon Bérard, ministe à l’instruction publique et Paul Léon, directeur des beaux arts. C’est l’architecte Henri Favier qui composera le plan de la flamme. → La Flamme surgit de la gueule d’un canon braqué vers le ciel encastré dans un bouclier renversé dont la surface ciselée est constituée par des épées formant une étoile. Elle ne s’éteindra jamais, selon la volonté de Gabriel Boissy : « La Flamme, comme un feu follet, jaillira du sol. Elle sera vraiment comme l’âme du Mort résurgente. Elle palpitera, elle veillera. […] Sa palpitation atteindra ce haut résultat de contraindre tous les passants à une seconde de recueillement. Cette seconde les incitera à un rapide examen de conscience, à ce rappel des vertus nécessaires lorsque le devoir, l’honneur ou la simple nécessité nous appellent ». → Par la suite une cérémonie de ravivage seras mise en place par les anciens combattants, et tout les soirs depuis le 16 octobre 1930 la flamme est ravivée par une personne différente. Cette cérémonie, devenue extrêmement importante pour la République française, perdureras même pendant l’occupation et