Analyse: livre 1 des confessions de rousseau
Les topoï de l’autobiographie sont présents : la famille, à laquelle le lecteur est introduit dès les premières pages ; l’enfance qui est l’essence du livre premier qui s’occupe de 1712-1728 (dès son naissance à 16 ans) ; et le souvenir qui est vraiment l’aspect indissociable avec son projet. Mais la conformité concrète à l’autobiographie semble de s’y arrêter là.
Son but est bien clair, largement grâce au titre de son projet. Il veut confesser tout ce qu’il a fait de mauvais pendant sa vie : « […]je vous conjure par mes malheurs»(p.1) ; une confession aux lecteurs, ainsi qu’à Dieu, « le souverain juge » (p.3).
Mais est-ce que c’est si clair que ça ? Le lecteur attend un livre plein des erreurs et malheurs rencontrés par Rousseau, mais se rend compte que ces erreurs sont en fait insignificants et certainement sans une importance qui nécessite douze livres. Rousseau avait donc un but beaucoup plus implicit qui était de faire prouver qu’il n’a rien fait de très mauvais. Dans un sens, il voulait prouver son innocence et sa presque-perfection.
D’après le pacte autobiographique de Philippe Lejeune, l’auteur doit promettre au lecteur « que ce qu’il va [lui] dire est vrai ». C’est sûrement le cas des premières pages du livre 1, où Rousseau affirme sincèrement que son autobiographie est « le seul portrait d’homme, peint exactement d’après nature et dans toute sa vérité » (p.1). Egalement, le fait qu’il n’aurait aucune hésitation de présenter ses confessions devant Dieu en disant « j’ai dit le bien et le mal avec la même franchise »(p.3), montre son confiance en ce qu’il a écrit. Le lecteur doit donc le croire.
Toutefois le