Angoisse de la castration
Garçons et filles
Le petit garçon interprète la castration comme menace : celle d'une autorité paternelle réprimant la sexualité. Ce complexe de castration survient donc au sortir de l'Œdipe, comme renoncement à l'objet maternel et comme marquant le début de la période de latence et de la formation du surmoi. Des auteurs postérieurs à Sigmund Freud ont cependant compris le surmoi comme instance bien plus précoce.
La petite fille interprète la castration comme ayant eu lieu, et se doit donc de la réparer. Ce moment, l'envie du pénis, marque alors l'entrée dans l'Œdipe.
Champs
Sigmund Freud comprend dans les années 1900 la théorie sexuelle infantile qu'est la castration.
Pour Freud, une des raisons de l'antisémitisme européen provient de l'appréhension des enfants chrétiens face à la circoncision perçue comme une castration1.
Son articulation avec l'hystérie, la névrose obsessionnelle et la phobie se complètent d'une compréhension du fétichisme et de l'homosexualité.
Puis la castration sera articulée au complexe d'Œdipe, se dotant alors de la caractéristique d'universalité (« complexe de castration »).
Manque
Selon Jacques Lacan, la castration est le « manque symbolique d'un objet imaginaire ». L'objet imaginaire de la castration est le phallus imaginaire, le membre viril des fantasmes ; le manque en est pourtant symbolique, relatif au discours, au signifiant.
Par ailleurs, l'agent de la castration est le père réel, le père comme réalité extérieure à laquelle la mère fait référence au travers de sa parole.