Annale brevet blanc 1936
Le caricaturiste évoque ici les premiers congés payés de l’été 1936. Début juin, L. Blum vient d’être nommé président du conseil par le président de la République à la suite de la victoire du Front Populaire aux élections législatives d’avril-mai 1936. Ces élections ont eu lieu dans un contexte d’instabilité politique et de crise économique. La crise des années 1930 se caractérise par un chômage de masse et la montée de la pauvreté. A cette crise économique vient s’ajouter un mouvement antiparlementaire porté par les ligues de droite et d’extrême droite. Cette opposition est très virulente lorsqu’une manifestation des ligues dégénère le 6 février 1934. Les manifestants attaquent l’Assemblée Nationale. Le gouvernement Daladier doit démissionner et la gauche française craint un coup d’Etat. Les radicaux, la SFIO menée par Léon Blum et le parti communiste de M. Thorez s’allient pour faire face au danger fasciste qui prolifère en Europe. C’est le Front …afficher plus de contenu…
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L’arrêt de la grève est donc une question vitale pour le Front Populaire : il faut relancer la production et éviter de recourir à la violence. Même M. Thorez, secrétaire général du PCF, s’exprime en faveur du retour à la normale : « Il faut savoir arrêter une grève lorsque satisfaction a été obtenue. » Déclaration qui ne manque pas d’étonner de la part du dirigeant d’un parti révolutionnaire anticapitaliste ! En outre, Léon Blum veut éviter de donner des arguments aux détracteurs du Front Populaire comme les ligues d’extrême droite qu’il dissout dès son arrivée au pouvoir. Il ne veut effrayer le patronat dont il a besoin pour réaliser ses réformes. Il évoque pourtant