Anvers
Bâtie entre 1352 et 1521, la cathédrale d’Anvers domine toute la ville en plus d’être l’un des plus grands bâtiments du monde. Elle constitue un chef d’œuvre de l’art gothique en Europe. A l’origine, c’était une église, qui ne devint cathédrale qu’en 1559, qui remplaça une autre église romane construite au 12e siècle dont les derniers vestiges disparurent en 1481.
I. Histoire
A l’emplacement de la cathédrale actuelle se trouvait, du IXe au XIIe siècle, une maison de prière vouée à Notre-Dame ayant obtenu le statut d’église paroissiale en 1124. Elle a été remplacée, au XIIe siècle, par une église plus grande, de style roman. La construction du nouvel édifice, qui allait devenir la plus grande église gothique des Pays-Bas, a débuté en 1352. Le projet initial prévoyait la construction de deux tours identiques. Ce n’est qu’en 1521, soit près de 170 ans plus tard, que la nouvelle église a été achevée. La tour méridionale ne comptait à ce moment-là que trois niveaux. Toute l’énergie et tous les moyens furent investis dans la réparation de l’édifice, suite à un grave incendie durant la nuit du 5 au 6 octobre 1533. L’achèvement de la deuxième tour a été reporté, le projet étant finalement abandonné. Ce n’est qu’en 1559 que l’édifice devint l’église épiscopale du diocèse d’Anvers, obtenant ainsi le titre de cathédrale – titre qui lui sera d’ailleurs enlevé en 1801, suite à la suppression du diocèse, pour ne lui être restitué qu’en 1961. L’incendie de 1533 est loin d’être le seul malheur ayant marqué l’histoire de la cathédrale. A peine 33 ans plus tard, le 20 août 1566, des vandales briseront toutes les statues et œuvres d’art. En 1581, quantité de ses trésors et meubles seront détruits, enlevés ou vendus par les protestants. Le calme ne reviendra qu’en 1585, lorsque le pouvoir catholique sera rétabli. Deux siècles plus tard, en 1794, nouveau malheur : les révolutionnaires français ayant conquis les contrées Belges, la cathédrale