Argumentation directe ou indirecte ?
Le discourt argumentatif tourne autour d'un thème, à propos duquel on va soutenir une thèse. Cette thèse va être défendue dans le but de contredire un adversaire. L'argumentation est définie par trois verbes précis : convaincre, persuader et délibérer. Mais il y a deux types d'argumentation, une directe, dans laquelle le narrateur va donner son opinion générale explicitement. Elle s'oppose à l'argumentation indirecte, qui permet à l'auteur ou au narrateur de cacher ses idées, ses pensées derrière des histoires ou des faits racontés. Qu'elle argumentation m'attire ?
Dans l'argumentation directe, le lecteur a l'impression d'être important pour l'auteur. C'est comme s'il écrivait spécialement pour lui, comme dans le texte de Saint Augustin, Au diable la coquetterie des femmes : « Vous ne devez plaire qu'à vos maris ». Dans cet extrait, on sent bien que l'auteur s'adresse aux lecteurs ou ,ici aux lectrices, il capte leur attention sans mal. Il s'adresse directement aux femmes comme si elles étaient en face de lui. Et, cet effet ne se retrouve pas avec l'argumentation indirecte, avec celle-ci, on ne se sent pas indispensable pour l'auteur, c'est comme s'il ne se souciait pas de captiver le lecteur. Dans le texte de Rousseau, Les confessions qui est indirect, le lecteur peut se sentir inutile, il n'a pas le ressenti que les paroles de l'auteur s 'adressent à lui : « J'étudiais un jour seul ma leçon » Le destinataire pourrait être n'importe qui, et c'est cela qui déplait.
L'argumentation directe évite aux lecteurs de se poser des questions à propos de l'opinion de l'auteur, aucune hésitation n'est possible. C'est comme si l'auteur accordait sa confiance aux lecteurs, il leurs délivre son avis et ses sentiments envers un sujet quelconque comme dans le commentaire de Voltaire sur l'ouvrage Des délits et des peines : « Elle ne l'avait pas