Art appliqué ESTH 3ans
Depuis quelques années, on a vu l’apparition d’une nouvelle mode, le tatouage. Nouvelle mode? Pas tant que cela. Les premières traces que nous en avons datent de la préhistoire. On les a retrouver sur Otzi, un homme préhistorique retrouvé momifier dans la glace qui daterait d’environ 4 500 avant Jésus-Christ. Selon certaines études, ses marques auraient des propriétés médicinales. Dans les civilisations primitives, comme les Maoris, le tatouage était surtout une façon de rompre avec la nature, de s’affirmer en tant qu’humain. Dans l’Antiquité et au Moyen Âge, le tatouage n’était pas utiliser comme décoration, mais plutôt comme châtiment. Il servait à identifier les esclaves, les criminels et, plus tard, les soldats. À partir des années 1800, le tatouage devient davantage un choix des classes marginales de la société. Ce qu’on voulait était de se distinguer, de se séparer volontairement de la société. Mais qu’elle est la place du tatouage aujourd’hui?
Le tatouage a toujours eu comme fonction de séparer la personne qui le porte face à la nature ou à la société. Aujourd’hui, le tatouage a pour fonction de se différencier de tout le monde qui nous entoure. Il ne s’agit pas d’une quête d’identité, mais plutôt de l’affirmation de celle-ci. Dans le monde Occidental dans lequel nous vivons, c’est-à-dire un monde dans lequel les religions sont presqu’inexistantes, un monde dans lequel tous et chacun porte les mêmes vêtements (ou presque), un monde dans lequel nous sommes facilement représenter par des chiffres (comme à l’école), il est normal que l’on veuille se différencier des autres, « sortir du lot ». James Clifford nous dit dans son livreMalaise dans la culture :
« Dans un monde où des voix trop nombreuses parlent en même temps, un monde où le syncrétisme et l’invention parodique deviennent la règle, non l’exception, un monde multinational et urbain de l’éphémère institutionnalisé – où des vêtements américains, fabriqués en Corée, sont portés par