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Anne Coudreuse
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Anne Coudreuse. La Religieuse de Diderot : une critique de la claustration conventuelle.
Colloque ”Rapport hommes/femmes dans l’Europe Moderne: Figures et paradoxes de l’enfermement”, Nov 2012, Montpellier, France. <halshs-00845469>
HAL Id: halshs-00845469 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00845469 Submitted on 17 Jul 2013
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La Religieuse de Diderot : une critique de la claustration conventuelle
Suzanne Simonin, la narratrice de ce roman-mémoires écrit en 1760, mais publié de manière posthume en 1796, est enfermée contre son gré dans plusieurs couvents, car elle est une fille adultérine et ne peut pas prétendre à une dot pour se marier, comme ses sœurs légitimes. Elle cherche à protester contre ses vœux, mais se heurte à la violence du monde conventuel. Le noviciat a lieu au couvent de Sainte-Marie où Suzanne est confrontée à toute l’hypocrisie des religieuses et des autorités. Le roman se déroule en trois « stations » qui permettent de décliner trois formes de perversions générées par le couvent, en tant qu’il entrave les nécessités physiologiques les plus élémentaires, et fonctionne comme une institution rigoureusement contre-nature : le mysticisme de
Madame de Moni, la première supérieure, le sadisme de la sœur Christine qui lui succède au couvent de Longchamp, et le saphisme de la supérieure du