Balzac
Il entre dans les Scènes de la vie privée de la Comédie humaine dont il est l'un des principaux romans.
Le colonel Chabert, en tant que tel, est une parenthèse émouvante dans la galerie de portraits balzaciens, un hommage rendu aux grognards de Napoléon Ier.
Si l’on ne retrouve plus ce personnage dans la Comédie humaine (excepté un rappel dans la Rabouilleuse, où Philippe Bridau évoque la charge glorieuse du colonel Chabert à la bataille d'Eylau), nombre de protagonistes du roman ont, en revanche, un rôle dans les œuvres suivantes ou précédentes, en particulier les gens de robe dont fait partie Maître Derville.
Maître Derville, qui reçoit le colonel Chabert et accepte de le défendre, est un avoué important dans la Comédie humaine. On le retrouve dans Une ténébreuse affaire où il succède à Maitre Bordin et où le comte Henri de Marsay meurt dans de mystérieuses circonstances.
Maître Derville est aussi l’avoué de la femme de Chabert, ce qui explique son insistance à éviter un procès et à proposer une transaction. Il acquiert dans Gobseck une grande réputation par la manière dont il rétablit la fortune de la vicomtesse de Grandlieu. C’est aussi l’avoué du père Goriot et l’exécuteur testamentaire de Jean-Esther van Gobseck pour sa nièce Esther Gobseck dans Splendeurs et misères des courtisanes.
L’histoire commence dans une étude d’avoué où six clercs font des plaisanteries pendant qu’ils travaillent. Puis un vieil homme arrive et tous se moquent de lui parce qu’il porte des vêtements très anciens. Le vieil homme dit qu’il doit parler avec le patron de l'étude, M. Derville. Les clercs lui jouent un tour et disent que Maître Derville ne voit ses clients