Bande dessinée
comme remède contre l’illettrisme
La crise de la lecture
La littérature est confrontée avec les multimédias. Cette concurrence de nouveaux médias a envahi le marché de la littérature, surtout dans les années 80 et 90. La population française passe plus de temps devant l’écran de télévision ou sur Internet ce qui provoque deux situations : le lecteur devient non-lecteur et perd sa capacité de s’exprimer et d’écrire correctement et la concurrence immense des multimédias force la littérature à chercher de nouveaulles façons d’attirer l’attention du public. Selon les enquêtes de l’INSEE effectuées entre les années 2002 et 2005, l’état dans lequel se trouve l’intérêt pour la lecture est épouvantable. Les chiffres dévoilés sont alarmants, 3.1 millions de personnes, soit 9% de la population française de 18 à 65 ans est en situation d’illettrisme[1]. La situation est la plus grave parmi les adolescents de 15 ans, dont 19,8% en souffrent. Avec la naissance de nouveau genre la bande dessinée, il se pose la question si nous n’avons pas trouvé l’issue de cette situation ?
Qu’est-ce que la bande dessinée Avant de commencer à parler de la bande dessinée, il faut la définir. Quel est le rapport entre le travail des scénaristes et le travail des dessinateurs ? La réponse qui se propose est, tout simplement, la bande dessinée – « cette forme hybride entre l’écrit et le graphisme, entre l’image statique et l’image en mouvement. »[2] Une autre définition dit : « La bande dessinée est un art narratif et visuel permettant par une succession de dessins, accompagné un général d’un texte, de relater une action dont le déroulement temporel s’effectue par bonds d’une image à une autre, sans que s’interrompe la continuité du récit. »[3] Le plus souvent, il s’agit de la coexistence de l’image et du texte (certains albums ne contiennent que les images sans la partie textuelle). Selon ces définitions, très simplifiées, imaginons les images comme des mots et