Baudelaire
Charles Baudelaire, poète du XIX° siècle, est constamment partagé entre deux postulations : une postulation vers l’Idéal - càd vers Dieu - et une postulation vers le Spleen - càd de la simple mélancolie à l’ « Angoisse atroce » (Spleen n°4).
C’est le douzième poème de la section « Spleen et Idéal » des Fleurs du mal. Ce poème a été mis en musique en 1884 par Henri Duparc.
On a un poème de forme classique : c’est un sonnet en alexandrin avec des rimes suffisantes embrassées dans les quatrains et suivies puis embrassées dans les tercets. Problématique Nous allons voir comment l’Idéal d’une vie antérieure « hors du temps » est envahit par le Spleen.
Etude linéaire
1° quatrain c’est une strophe immobile de description
_ le paysage - ou décor - est ouvert sur l’espace : « vastes » v1 « grands » v3
on voit l’immensité de ce décor de théâtre.
_ on assiste à l’établissement de l’Idéal : il y a de la lumière « soleils marins » v2 « mille feux » v2 c’est une hyperbole avec mille = chiffre symbolique, une architecture antique synonyme de la beauté parfaite pour Baudelaire « vastes portiques » v1 et v3 entier.
v1 : sérénité et équilibre 3/3//3/3
v4 : 4/2//6 rythme ternaire il y a un balancement agréable. « le soir » contre - rejet mot mis en relief car c’est le moment de l’apaisement du Spleen. « grotte basaltique » le décor devient plus naturel et implique une protection maternelle en faisant mention à la mythologie. Le basalte est une roche brillante donc la grotte se transforme en voûte étoilée.
v2 : le paysage tropical annonce les reflets du 2° quatrain.
_ « J’ » est le premier mot. Le poème est donc tourné vers l’intériorité du moi car il n’y a personne d’autre. La solitude du poète perverti l’Idéal. Les verbes sont au passé composé, c’est un temps de non-retour. « longtemps » v1 la vie antérieure ne semble pas avoir de commencement.
Baudelaire est en phase avec la nature et le paysage. Il ne