Bel-ami maupassant
Guy de Maupassant, auteur réaliste et fantastique du XIXe nous propose une réflexion d’ordre philosophique sur la conscience de la mort dans la vie des hommes. Cet énoncé nous révèle qu’il arrive un moment dans la vie de chaque homme où celui-ci se rend compte de sa condition de mortel. De plus, cette vision d’une mort certaine met fin à tout espoir et à tous désirs. En effet, Maupassant qui est de confession athée, a une vision de la vie et de la mort omniprésente très pessimiste et ceci est certainement dû aux lectures de Flaubert et au philosophe Arthur Schopenhauer qui propose une idée de mort irrationnelle. Maupassant s’inspire ainsi du style fantastique lorsqu’il veut s’exprimer sur les angoisses et la mort. Selon lui, pendant sa jeunesse, l’homme est en proie au désir, il est inconscient de la mort et vit dans le bonheur. Mais ce n’est qu’une illusion car à partir d’un certain temps, les désirs sont vains et laissent place à la lucidité qui entraine la conscience de la certitude de la mort, et dès lors l’homme ne peut plus vivre heureux. Cette lucidité fait parfois mal mais permet d’accepter sa condition, tandis que l’insouciance mène à l’illusion du bonheur et ne dure pas éternellement. Ce que Maupassant essaie de nous enseigner est qu’il ne faut pas fuir la mort mais essayer de l’accepter en ayant un certain détachement et sans toutefois en être obsédé. Pour démontrer cette idée complexe, je propose une problématique générale : « La condition de l’homme face à la mort certaine » que je tâcherai de développer en me demandant si la lucidité mène au bonheur et si la conscience de la mort est accessible à tous. En premier lieu, j’aimerai mettre en évidence l’idée extrêmement pessimiste qu’a Maupassant sur l’obsession de la mort qu’il révèle dans Bel-Ami, à travers le