Cage d'oiseau VS Ô tourments
876 mots
4 pages
Au premier coup d’œil, le lecteur peut rapidement constater la présence du thème de la fatalité au sein des deux textes. Toutefois, les thèmes sont abordés de manière différente. D’abord, du côté de Saint-Denys Garneau, ce moment fatal est souligné par un mal-être interne, un emprisonnement. Aux vers 4 et 5, l’auteur nous écrit que « l’oiseau dans |sa| cage d’os, c’est la mort qui fait son nid ». L’oiseau emprisonné dans la cage sous-entend très bien l’intériorité du sujet. De son côté, Alain Grandbois associe plutôt le thème de la mort à son environnement externe. Cet aspect est davantage perceptible au dernier vers de son poème lorsqu’il soulève que « |…|les morts de la veille refusent de ressusciter ». Le temps de Guerre dans lequel il vit facilite l’interprétation de sa poésie et permet de faire un parallèle entre l’état macabre de son environnement et la fermeture d’esprit des Canadiens-français. De plus, Garneau laisse sous-entendre qu’il y a une certaine lueur d’espoir à travers la fatalité. En d’autres mots, lorsque la mort l’aura emporté, son oiseau sera libéré et il pourra enfin déployer ses ailes. D’ailleurs, Garneau fini son poème en écrivant « Il aura mon âme au bec » ce qui laisse croire qu’une fois sortie de sa cage, son âme pourra virevoltée comme elle le voudra, en toute liberté. Pour lui, la tragédie rime avec soulagement contrairement à Grandbois pour qui la fin fatidique sous-entend peur et inconfort. La dernière strophe de son poème, Ô tourments, apporte beaucoup de questionnement par rapport aux faits vécus dans le quotidien. Cet inconfort semble provenir de son impuissance face à l’inaction du peuple, qui lui à peur de changer quoique ce soit afin d’éviter la désapprobation.
En revanche, Garneau et Grandbois souffrent d’un profond sentiment de solitude et d’enfermement. Ils semblent vivre seuls et avec impuissance leurs inquiétudes face à la mort. Dans le poème Cage d’oiseau, aux vers 13 et 14, l’auteur écrit que « |L’|oiseau tenu