Camille
Introduction :
Parvenu au terme de sa tragédie du destin, Shakespeare nous offre ici la scène du dénouement de Roméo et Juliette en un admirable entrelacement qui va de la vie à la mort et de la mort à la vie.
En quoi peut-on dire que cette scène de dénouement est à la fois tragique et sublime ?
I/ Une scène tragique
a) Les destins scellés
On peut voir dès le duel Roméo / Paris, que c’est non seulement le destin des amants qui est scellé mais celui de toute la jeune noblesse de Vérone. En effet, on peut voir p251, après avoir tué Paris, Paris demande une dernière grâce : il désire demeurer avec Juliette pour l’éternité « ouvre la tombe….près de Juliette ». Roméo accepte « je le ferai ». Puis il commence à rappeler leur noblesse : celle de Paris p251, « noble comte Paris » : un homme de la même valeur et âge que lui. Il rappelle que Paris était cousin de Mercutio : tous deux morts, et parents du prince : le prince a deux fois à se plaindre à avoir perdu un parent « j’ai perdu deux parent » alors qu’il était extérieur à la querelle familiale. Or, ce sang versé l’a été par un Capulet puis par un Montaigu : il ne peut en vouloir qu’aux deux familles. Le seul qui est tué deux fois : Roméo a tué Tybalt, Paris et en se tuant lui-même, il tue Juliette (allégoriquement, conséquence). Roméo ne peut pas vivre, il est le plus meurtrier de tous même s’il a tué, emporté, par la fatalité : p251/253 : il a l’impression de vivre un cauchemar, « suis-je foi », plus rien n’est sûr pour lui, il a mis un terme à des vies mais ne sait pas pourquoi : il semble être parti dans une sorte de folie, de désespoir p253 : sur sa conscience pèse la mort de Tybalt. Métaphore sur le suicide « Tybalt gis-tu là….ton ennemi ? ». Il parle aussi à Paris : il joint son destin au sien, il reconnaît leur destin fatal « mon cousin », Tybalt et Mercutio sont aussi inscrits dans le livre d’infortune : c’est la jeune génération qui est la