Catholicisme social et christianisme social
Œuvre de le Play : paternalisme.
1815 : fin des guerres napoléoniennes. Mise en place de l’ordre de Vienne, de la Sainte-Alliance lors du congrès de Vienne de cette même année. Les monarchies chrétiennes s’imposent en Europe. Remise en cause des acquis de la révolution française, retour aux valeurs traditionnelles et religieuses, terreau du christianisme social.
Définition : doctrine sociale apparue au 19ème siècle, fondée sur l’humanisme et le christianisme opposé au libéralisme économique et aux conséquences sociales dramatiques de la révolution industrielle. Son but est donc de promouvoir une politique sociale qui soit conforme aux enseignements de l’Eglise (Evangiles), bâtir une nouvelle société.
Cette doctrine se retrouve aussi bien chez les catholiques que les protestants, d’ou l’apparition du terme christianisme sociale pour envelopper l’ensemble de la pensée qui se développe sur le continent européen (dans un premier temps).
Notion de christianisme social ne connaît pas un développement uniforme. Cette doctrine présuppose en effet un facteur religieux : la présence au sein d’un territoire d’une population chrétienne significative. Mais également, l’entrée de ce même territoire dans l’ère industrielle (révolution industrielle).
Ainsi les premiers espaces à s’être industrialisés sont la Grande-Bretagne et la Belgique à la fin du 18ème siècle, puis la France au début du 19ème siècle : ce sont les pays de la première vague. Pays de la deuxième vague : Allemagne et Etats-Unis : milieu du 19ème siècle, la Russie (fin du 19ème siècle), le Japon à partir de 1868.
I- Les oppositions du christianisme social (1815-1891)
Question principale de cette première période : Eglise reste partagée entre réaffirmer la légitimation religieuse du pouvoir politique et de l’autre, admettre que les catholiques puissent participer à la vie de la cité pour y faire progresser leurs idées.