Chapitre vii micromégas, voltaire
Œuvre intégrale : Voltaire, Micromégas, 1752
Analyse du chapitre VII, depuis « Ô atomes intelligents… », jusqu’à « un quart d’heure auparavant ».
Introduction
Dans Micromégas, publié en 1752, Voltaire donne une synthèse de la pensée de Newton. Reprenant la tradition des voyages imaginaires (Cyrano de Bergerac, Swift), l’auteur y expose ses thèses sur le relativisme et la modération, voire la tolérance qui en découlent. Au cours de son périple, le héros découvre la disproportion, dont son nom même est le symbole, et apprend à ne pas juger toutes choses de son seul point de vue. Chapitre de fermeture, ou épilogue du conte, le chapitre VII se clôt sur une « conversation » entre le géant de Sirius et les terriens. Ainsi, Micromégas est-il détrompé sur la nature véritable des hommes qui se révèlent à la fois petits, par leur capacité à faire le mal, et grand, par ce que leur intelligence est capable de produire. Véritable retour sur la signification essentielle du conte, ce chapitre est l’occasion pour Voltaire de dénoncer, par le moyen d’un dialogue qui conduit à instruire le Sirien concernant la race humaine, et sur un registre satirique, ce qu’il considère comme le mal absolu, la guerre, avant de faire l’éloge du savoir.
I) – La mise en œuvre d’un dialogue de type dialectique.
Micromégas s’achève sur une conversation, un dialogue qui amène le géant de Sirius à découvrir la véritable nature des hommes. Ce dialogue philosophique (issu de la tradition socratique), est mis en œuvre tout au long du conte (conversation entre le saturnien et Micromégas) donnant ainsi sa vitalité au récit tout en stimulant la réflexion du lecteur. Ajoutons qu’il permet également de montrer la pensée en acte (en train de se faire) et donc de la lier étroitement à la réalité. Cette vitalité se traduit notamment par l’alternance du récit avec les différents types de discours rapportés :
1) - Repérez dans l’extrait un passage de