Chronologie sparte
Sparte : cité au coeur de la Laconie, dans le Sud‐Est du Péloponnèse, dans la vallée de l’Eurotas ; en époque classique, elle contrôle un territoire de 8500 Km2, c’est‐à‐dire les deux cinquièmes du Péloponnèse. De dialecte dorien depuis la fin du XIIe s. av. J.‐C., elle rattache ses origines mythiques au retour des descendants d’Héraclès dans le
Péloponnèse (événement qui, pour certains historiens grecs tel Éphore de Cumes, marque les débuts des temps historiques). Sa « charte constitutionnelle » (la rhètra) était attribuée au législateur mythique Lycurgue.
La cité est gouvernée par un régime oligarchique associant deux rois (de deux dynasties différentes, Agiades et Eurypontides, Héraclides), un conseil des Anciens (gérousie), cinq éphores (dotés de grands pouvoirs) et une Assemblée. Les citoyens de droit, les
Spartiates, très peu nombreux, sont côtoyés par le Périèques (Lacédémoniens, libres, mais sans droit de cité ; ils vivent dans les cités périèques, soumises au contrôle de
Sparte) et les Hilotes (population servile, à distinguer des esclaves).
1) Premières phases d’expansion : VIIIe s.
Conquête de Amyclées, Pharis et Géronthai (dans la plaine de Sparte), et peu à peu de toute la vallée de l’Eurotas. À la fin du siècle, première guerre de Messénie (durée 19 ans selon Tyrtée). Les Parthéniens (classe inférieure de Spartiates – les bâtardes ?) fondent la colonie de Tarente, en Italie du Sud, en 706 av. J.‐C.
2) Deuxième guerre de Messénie : 670‐657 (d’après la chronologie la plus probable).
Suscitée par le désir de revanche des Messéniens, cette guerre se caractérise par l’usage de la tactique hoplitique. Les Messéniens de la haute vallée du Pamisos, soutenus par Argos et les Arcadiens, auraient subi une défaite majeure au Grand Fossé, mais ils auraient résisté encore onze ans fortifiés sur le mont Eira. À sa capitulation, la
Messénie est absorbée par l’état lacédémonien.
3) Défaite