1. Tout d’abord, pour bien comprendre le cinéma burlesque à proprement parler, il faut savoir qu’il est arrivé dans les années 20 et qu’il est une forme d’évolution du «slapstick», cinéma de courts métrages très chaotique et violent. Le cinéma burlesque de longs métrages, à partir de 1919, est différent du «slapstick» sous plusieurs angles, mais partage certaines caractéristiques en ce qui concerne le public visé d’ouvriers et le message qu’on veut passer. Ce message a pour but de critiquer l’autorité et se concrétise bien dans les années 20 avec la standardisation du rêve américain. Dans le film The Kid de Charlie Chaplin, on retrouve très bien cette forme d’anarchie qui s’en prend à l’autorité. Par exemple, dans une scène du film, on voit le médecin qui vient «soigner» l’enfant malade. Ce médecin, qui représente l’autorité, est représenté à l’écran comme brutal et méchant à l’égard de l’enfant malade. Il est très brusque et frappe carrément l’enfant pour qu’il penche la tête. Il lance même une chaise parce qu’il a perdu l’équilibre en s’y assoyant. Il se permet ensuite de juger de la qualité des soins du vagabond à l’égard de l’enfant et sera le principal responsable de l’enlèvement de cet enfant pour le placer à l’orphelinat. C’est un bon exemple de critique de la société envers l’autorité qui est représentée ici comme méchante, brutale et violente et qui a malheureusement le pouvoir dans cette société. Une autre scène où on voit une critique directe de l’autorité est bien sur l’enlèvement de l’enfant par l’orphelinat. Les deux hommes qui représentent l’orphelinat n’ont absolument aucune raison de venir chercher l’enfant qui est très bien traité par le vagabond depuis plusieurs années. Ils entrent dans la maison, ne font que demander si l’enfant possède des objets et l’enlève extrêmement brutalement. Une violente bagarre s’en suit et ils repartent finalement avec l’enfant grâce à l’aide du policier, aussi représentant l’autorité méchante et sans cœur. Les