Commentaire de la scène 5, de l’acte Bérénice, de Racine

Jean Racine est un dramaturge qui a vécu sous le règne de Louis XIV. Il cherche à rivaliser avec les deux auteurs de théâtre les plus connus de l’époque: Corneille et Molière. En 1670, il écrit sa deuxième tragédie romaine, Bérénice qui à l’inverse de la précédente Britannicus, est très prisée par le public. Ce dernier adore la tristesse majestueuse et la tendresse des sentiments évoqués dans la pièce. Cette pièce de théâtre est écrite en 5 actes, elle respecte la règle de la vraisemblance ainsi que celle des trois unités. Ce texte met en avant Titus, empereur romain amoureux de Bérénice, princesse de Palestine. Mais cet amour est impossible car le peuple romain refuse l’union de leur souverain avec une étrangère. Titus demande alors à Bérénice de quitter Rome afin de conserver le pouvoir. Lors de l’acte V scène 5, Racine met en scène Bérénice qui s’apprête a quitter la ville. C’est le dénouement de la pièce. L’étude de cet extrait soulignera la situation à laquelle sont confrontés les deux amants : un affrontement tragique ainsi qu’un amour tragique.

Dans cet extrait, on souligne d’abord un affrontement tragique lorsque Bérénice évoque de l’amertume et de la colère envers Titus. L’auteur utilise des phrases non verbales exclamatives telles que « ingrat ! », « Ah cruel ! » ou « Hélas!» qui traduisent le drame intérieur vécu par Bérénice qui est obligée de quitter son amant contre son grès. Cette dernière emploie nettement plus la parole que l’empereur, preuve d’impuissance ainsi que de frustration. Elle communique son exaspération par la répétition du verbe « retournez » à l’impératif. De plus elle exprime son indignation à travers l’usage de phrases non verbales interrogatives, comme : « et pourquoi ? » ou « quoi ? ».

Face à la frustration et au désarroi qu’éprouve Bérénice, l’empereur Titus cherche à se justifier. Il est la proie d’une passion dévorante pour Bérénice, comme