Commentaire du chapitre XI de "Nana", Zola
Littérature Juliette
Commentaire du chapitre XI de Nana (1880), Zola
Le naturalisme est un mouvement littéraire et artistique présent du début à la fin du XIXème siècle qui se caractérise notamment par un désir d'objectivité scientifique dans la description des réalités humaines. Émile Zola, journaliste et écrivain, est l'un des premiers à inscrire ses romans dans ce mouvement, et il est aujourd'hui reconnu comme le père et plus grand représentant du naturalisme. Né à Paris en 1840 et mort en 1902, Zola acquiert sa notoriété avec L'Assomoir en 1877 et les succès de ses grands romans, Nana (1880), Au Bonheur des dames (1883) ou encore Germinal (1885) finissent d'installer le naturalisme dans toute l'Europe. Entre 1871 et 1893, Zola écrit vingt romans, rassemblés sous le titre générique Les Rougon-Macquart, inspiré par la Comédie Humaine de Balzac (bien que le projet de Zola soit, lui, planifié). Pour Zola, « Les Rougon-Macquart personnifieront l’époque, l’Empire lui-même ». Dans un désir de mêler science et littérature, il s'agit notamment d'étudier, à travers les différentes générations d'une même famille, l'influence d'un milieu sur l'homme et l'hérédité des tares, dans l'objectivité du naturalisme. Mais cette fresque est aussi une peinture du Second Empire, et chaque roman est consacré à un milieu particulier. Nana, neuvième des vingt romans de la série, écrit en 1880, s'intéresse principalement au milieu de la prostitution. Nana, née en 1852 et issue d'un milieu ouvrier, apparaît au début du roman comme une étoile naissante dans un théâtre parisien, dans le rôle de Vénus, affolant les hommes par son déhanchement. Touchant même les hommes des plus hautes sphères sociales, comme le comte Muffat, homme pourtant chaste et pieux, le charme de Nana devient la clé de son ascension, « dévorant » les hommes peu à peu. Après s'être installée avec Fontan, objet d'un amour d'abord idyllique, Nana retombe dans