Commentaire_Mornes Campagnes
Nous allons en premier temps expliquer comment l’évocation de l’expansion des usines est transformée en un adieu à l’âge d’or. Tout d’abord, le premier quatrain a une composition classique et un rythme régulier. Il est en alexandrins, avec des rimes croisées. Cette strophe nous décrit une campagne triste et usée, avec des « clos », des « granges » et des « fermes dont les pignons sont vermoulus ». Nous découvrons un espace sans vie avec une « plaine morne et morte». Cette dernière citation est reprise en anaphore et crée alors une insistance. A travers une personnification : « la plaine…ne se défend plus…et la ville la mange», nous comprenons que cet espace est las de se battre contre l’inexorable extension de la ville et a fini par céder sous la pression croissante. Ici, le terme « mange » donne l’image d’un monstre. Ensuite, la deuxième strophe nous explique la victoire des machines sur la campagne. Celles-ci sont caractérisées comme étant « criminelles » et « diaboliques », en opposition aux « blés évangéliques » et au geste du vieux semeur qui « semblait en accord avec le ciel ». Les machines nous sont présentées comme des bêtes effrayantes. L’auteur en est terrifié mais également fasciné comme le montre le qualificatif « formidables » qu’il leur donne. Dans la troisième strophe, le poète