Comparaison entre hobbes et rousseau
Faculté des Lettres
Dpt de Philosophie
TP Les origines de la société (O.Bruun)
Genève, le 27 novembre 2005
Baptiste Ruedin
Le passage de l’homme de l’état de nature à l’état social :
Hobbes, De Cive, Section I : La Liberté – Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, première et seconde partie
Hobbes, dans le De Cive, et Rousseau, dans le Discours sur l’origine de l’inégalité, traitent tous deux du mythe des origines, leur démarche respective consistant à appréhender philosophiquement l’état social auquel s’oppose l’état de nature. Le premier constat que l’on peut tirer de la comparaison entre ces deux auteurs qu’un siècle sépare est qu’ils s’accordent, contrairement à Aristote, sur le fait que l’homme à l’état de nature ne naît pas avec une prédisposition naturelle à s’assembler : l’homme n’est pas un zoón politikon (un animal social) par nature. Cependant, à partir de ce postulat commun, la conception de l’homme seul face à lui-même dans l’état de nature est fondamentalement différente chez ces deux philosophes. Le premier objet de ce travail sera donc de distinguer en quoi Rousseau s’éloigne de Hobbes dans son cheminement philosophique qui va de l’état naturel jusqu’à l’apparition d’un mode social. Il sera dès lors intéressant de constater que Rousseau se démarque fortement de la tradition théorique du droit naturel adoptée par Hobbes. Dans un deuxième temps, on verra qu’il existe tout de même des similitudes entre la pensée rousseauiste et celle de Hobbes. Ces ressemblances se croisent dans les deux réflexions philosophiques. Comme on le verra, elles n’ont pas le même effet chez l’un et chez l’autre mais aboutissent à la même conclusion qui est l’essence et l’existence du corps politique. De ce fait, j’ai agrémenté ce travail de quelques analogies à la pensée de Socrate, d’Aristote et surtout de Platon qui ont, bien avant Hobbes et Rousseau, abondamment traiter de la