Conceptions éthiques
Le statut de l’homme libre, a certes été pensé par l’opposition au statut d’esclave. L’esclave, étant un homme privé de droit et comparable avec un animal domestique, est cependant par nature doué d’intelligence et de raison, ce qui le différencie des animaux. L’homme libre est donc un homme qui s’appartient à lui-même et qui dispose de droits. La liberté est convenue comme une revendication contre toutes formes de contraintes. Par contre, il faut se faire à l’idée que nous vivons en société, soit avec des règles et des lois qui nous sont parfois contraignantes. Et c’est l’État qui gère l’ensemble de ces règles sociales, mais qui par nature peuvent nous sembler opprimer la liberté. Pensez-vous que la liberté serait possible sans la présence d’institutions politiques pour la défendre ? Dans notre société moderne, voyons ce que Kant et Hume auraient à dire sur ce sujet.
Commençons par Kant qui croit que l’idée de révolte au nom de la raison ne serait pas un hasard donné à la naissance, mais plutôt une question d’éclaircir notre ignorance et nous pousser vers une liberté. D’où l’autonomie, qui est le pouvoir qu’à l’homme de décider seul et librement de son sort. Pour Kant, la liberté de l’homme se fonde sur la raison, parce qu’elle dépasse l’idée du simple désir et de l’intérêt personnel «d’être libre». Il élabore l’idée de liberté, non pas comme une manière d’agir, mais plutôt comme la responsabilité entière du devoir moral d’un individu. Le principe de la morale nous indique clairement notre devoir. Qu’est-ce qui guide notre volonté vers la bonne action ? C’est tout simplement la raison. Et c’est aussi se qui définit pourquoi l’homme est libre. Car, si chacun fait ce qui lui plaît, on risque certainement de déplaire aussi d’autres personnes, et cela ne serait pas un être libre. C’est pourquoi la liberté d’un citoyen se définit par le respect de la liberté d’autrui et par le souci constant du bien de tous. La liberté peut être vue comme une loi,