Conte imaginaire
Il était une fois un acacia, haut, sublime, touffu, majestueux. Il vivait dans le jardin du royaume de cœur.
Le roi et la reine de cœur étaient aimés de leur .peuple, car ils étaient justes et bon. L’or n’avait pas .plus de valeur qu’autre chose en ce royaume. L’or servait uniquement pour l’ornement des tissus, des clefs ou pour la fabrication de couronnes. Il n’y avait ni riche ni pauvre, on échangeait tout.
Le dimanche sur la grande place, s’organisait une foire ou chacun exposait ses œuvres. C’était aussi une belle occasion de ce parler ou d’écouter jouer de la harpe et du violon. Ainsi les jardiniers
proposaient de sublime fruits et légumes aux couleurs éclatantes gorgés de soleil. Les boulangers chantaient les mérites de leurs pain, étalés sous toutes leurs formes, dorée et croustillants. Une légende racontait que, chaque matin, des larmes de joie étaient versées dans la pâte afin de la saler, mais cela, on ne pouvait l’affirmer ! Les fermiers faisaient tâter les cuisses bien grasses de leurs volailles et a la crête rouge sang en riant, cassait un œuf dans un plat pour en extraire un jaune éclatant, versaient du lait bien crémeux dans des jarres.
On vivait dans le royaume de cœur en grande harmonie, le superflu n’existait pas.
Le roi et la reine de cœur avaient une fille de quinze ans, très belle et sensible. Elle brodait magnifiquement et suscitait l’amitié de tous par sa gentillesse. Elle échangeait ses créations et les commandes affluaient de loin car elle était réputée pour son talent d’artiste, un talent très contemporain.
La princesse, qui aimait faire partager sa joie, avait dit qu’un jour à qui voulait l’entendre qu’elle avait pour muse le magnifique acacia de son jardin. Chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle posait ses mains sur le tronc de l’arbre afin d’y puiser le meilleur d’elle-même.
A cinq grands fleuves de distance du royaume, vivait seule la reine de pique. On la