Corpus de texte
Ce corpus rassemble cinq documents, quatre textes et une huile sur toile, tous du XIXème siècle. Que ce soit pour le texte de Stendhal avec Le rouge et le noir, celui de Hugo, les Misérables, celui de Tolstoï, Guerre et Paix ou encore celui de Maupassant, Une Vie, ils ont tous pour thème la description des sentiments et des pensés d’un personnage. L’huile sur toile Femme à la fenêtre de Caspar David Friedrich représente quant à elle, une femme accoudée à une fenêtre observant l’extérieur. Ainsi est-il légitime de nous demander quels moyens les auteurs ont-ils choisis pour faire percevoir aux lecteurs les sentiments et les pensées qui agitent leurs personnages ?
Premièrement, certains de ces textes sont composés de paroles rapportés directement, ou indirectement. Par exemple, dans le texte de Maupassant « Comment serait-il ? » « Il serait lui, voilà tout » (l.29). De même dans Le Rouge et le Noir « J’ai le bonheur d’aimer », « J’aime, j’aime, c’est clair !... » (l.1, 2) Ici, le narrateur rapporte les pensées de Jeanne au discours indirect libre. Le lecteur comprend ainsi les sentiments du personnage. Le narrateur peut aussi décider d’utiliser le discours direct comme dans Guerre et Paix : « Et Sonia me comprend-elle ? » (l.3, 4). Dans ce cas-là, les paroles sont rapportées avec des guillemets mais le principe est le même, elles vont permettre au narrateur d’entrer dans les pensées du personnage. Dans ces deux cas, on assiste à un monologue interne du personnage que l’on peut également retrouver dans le tableau de Caspar David Friedrich. En effet, la femme est dans une pièce, seule, pensive et effectue certainement un monologue interne.
Deuxièmement, les narrateurs utilisent des verbes d’états. Dans le texte d’Hugo par exemple : « Cosette éprouva » « Cosette ne savait pas » (l.1, 6). Ces verbes permettent encore une fois au lecteur de comprendre le ressentit du personnage. De plus, certains narrateurs utilisent aussi des verbes de