Corpus
Le corpus contient quatre textes qui appartiennent au genre poétique : Le soleil de Charles Baudelaire extrait du recueil Les fleurs du Mal publié en 1840, du même auteur Les yeux des pauvres tiré du recueil posthume Petits Poèmes en Prose aussi connu sous le nom du Spleen de Paris paru en 1869, le poème Zone de Guillaume Apollinaire publié en 1913 dans le recueil Alcools et pour finir un extrait de La ville de Emile Verhaeren publié en 1893 dans le recueil Les campagnes Hallucinées. Ces textes datent du dix-neuvième et vingtième siècle, qui sont avant tout des siècles de changements et de modernisation très importante. Ils ont pour thème commun la représentation, le discernement de la modernité et du passage entre deux époques que nous étudierons en analysant les différents genres et spécificités des poèmes.
Les auteurs de ces textes utilisent différentes figures de rhétorique et des outils poétiques très précis pour exprimer leur vision de la ville.
Pour commencer, nous étudierons la manière dont les auteurs discernent la ville ou au encore en font un éloge, puis nous analyserons la description qu’ils font à travers leurs récits et leur formes d’écriture. Pour finir, nous verrons que les auteurs déclarent leurs sentiments personnels grâce à des procédés stylistiques.
Dans son œuvre, Apollinaire nous montre la vie et la ville d’une manière sarcastique et se moque en critiquant les pratiques de la population française. Il exprime son mécontentement en dérivant cette ville comme bruyante, brusque et agressive « Une cloche rageuse y aboie vers midi ». La métaphore rythme le récit du poète : « Bergère Ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin ». Cependant, ce coté contemporain lui inspire de la beauté. Baudelaire caractérise le mieux cette époque de poésie entrant dans l’âge de la modernisation. Il est présenté ici un poème en alexandrin : Le Soleil et un poème en prose : Les Yeux des Pauvres. Il décrit dans les yeux des pauvres la ville de