Introduction :
De nos jours, les agents économiques évoluent dans un monde économique ouvert, globalisé, interconnecté. Ce qui apparaît de nos jours comme allant de soi n’est pas le fruit du hasard ou d’une évolution naturelle. C’est le produit d’une histoire qui s’est joué par étape depuis 5 siècles et dont l’épicentre a été l’Europe. Ce sont des facteurs historiques qui ont façonnés cette ouverture des échanges, ce capitalisme international. Le premier chapitre s’intéresse à cette structuration de l’espace international depuis la fin du Moyen-Age jusqu’à nos jours.
Dans un second chapitre, nous nous pencherons sur les théories économiques qui soutiennent l’ouverture internationale, elles tiennent un poids considérable dans le discours dominant ou dans le discours du pays dominant.
Le troisième chapitre sera consacré aux problématiques actuelles de l’économie internationale, l’accent sera mis sous les évolutions récentes et à venir et les stratégies des états et des régions pour attirer les investissements directs étrangers.
Chapitre 1 : Comment s’est formé l’espace économique international ? Le diptyque Etat/marché
I – Marché locaux et commerces au long court
La logique des marchés locaux est dominée par les échanges entre paysans alors que la logique des foires est dominée par une logique d’échange entre marché. Il part de la marchandise et revient à elle, selon l’itinéraire : M-A-M’. Le marchand est prépondérant dans les foires et de manière générale dans le commerce au long cours ou règne la logique A-M-A’-M’-A’’. Le marchand part de chez lui avec un capital monétaire, il fait l’acquisition d’une marchandise qu’il transporte sur une autre place, et il revend pour revenir régulièrement, le plus vite possible, à l’argent A’, en espérant qu’il y ait bouclage avec profit, A’’>A. Le marchand ne se sépare de l’argent qu’avec l’arrière-pensée de le rattraper.
Observons l’action d’un gros marchand de vernis, Michel da Lezze. Ce marchand conduit des échanges,