Creationnisme
Au sens large, le mot peut être utilisé pour désigner la doctrine d'ordre religieux ou philosophique selon laquelle Dieu est le créateur de l'univers (doctrine commune aux trois religions monothéistes). Dans une lecture non littérale et symbolique des textes religieux, une telle doctrine peut être conciliable avec la théorie de l'évolution, et le créationnisme peut alors se confondre avec le théisme : ainsi, le terme de« créationnisme » a pu se référer à des écoles de pensée comme celle du dessein intelligent1. Son usage contemporain le plus fréquent se réfère au « créationnisme Jeune-Terre » qui lit la Bible ou le Coran comme s'ils étaient des livres de sciences naturelles et d'histoire, véhiculant la croyance selon laquelle le récit de la création de l'univers tel que fourni par les textes religieux, donne une description littéralement exacte de l'origine de l'Univers. Cette interprétation littérale de textes comme la Genèse s'appuie sur la conviction que ces textes ont été « dictés par Dieu » comme vérités absolues, définitives et indiscutables (cas de certaines Églises protestantes, majoritaires dans le Bible Belt des États-Unis). Ce courant de pensée est généralement associé au refus de toute idée d'évolution biologique et géologique2,3,4.
Depuis que sont enseignés dans les écoles des phénomènes évolutifs en astronomie , en géologie et en biologie, les créationnistes entretiennent la polémique à cet égard, car l'explication scientifique de ces phénomènes n'est pas compatible avec leur interprétation des textes religieux. Le débat relève d'enjeux politiques importants, notamment : enseignement, liberté d'opinion et de croyances... Les créationnistes littéralistes n'admettent pas la réalité matérielle et expérimentale des phénomènes évolutifs, et ne cessent d'opposer leur propre interprétation à ce qui n'est pour eux qu'une « théorie de l'évolution », réclamant l'« égalité d'enseignement des