Crise du 16 mai 1877
Un régime parlementaire dualiste[modifier]
Entre la Monarchie constitutionnelle et la République parlementaire[modifier]
Le 4 septembre 1870, dans les décombres du Second Empire vaincu par la Prusse, la République est proclamée. Jusqu'en 1877, monarchistes et républicains se livrent une lutte politique intense pour le contrôle des institutions et la définition juridique à leur donner.
La chambre des députés en 1871.
Après la large victoire des monarchistes le 18 février 1871 lors des élections législatives, Adolphe Thiers est nommé chef de l'exécutif provisoire de la République française, en attendant la signature de la paix et le rétablissement de l'ordre. Cependant, l'intransigeance du comte de Chambord, chef des monarchistes légitimistes qui exige l'adoption du drapeau blanc à la place du drapeau tricolore, brise toute possibilité d'une restauration royaliste à brève échéance, alors qu'il avait obtenu le soutien du parti orléaniste.
Les monarchistes conservent Adolphe Thiers au pouvoir le temps de solder les conséquences de la guerre tout en préparant le retour de leurs prétendants. Thiers, à la tête d'un groupe de conservateurs, considérant qu'une nouvelle monarchie est impossible, prend alors position pour une République conservatrice. Après la mort de Napoléon III en janvier 1873, les bonapartistes s'allient aux royalistes pour préserver les chances du prince impérial. Thiers démissionne en mai. Il est alors remplacé par le Maréchal de Mac Mahon, élu par 390 voix.
Sous sa présidence d'obédience orléaniste, Mac Mahon, dont l'ambition politique semble se limiter au retour du roi, laisse la tâche de gouverner au duc de Broglie, qui entreprend une politique très conservatrice de retour à l'Ordre moral.
Le duc de Broglie.
Dans ce contexte, la droite prépare des institutions qui seraient susceptibles de fonctionner et d'être modifiées en monarchie. Le duc de Broglie fait voter le 20 novembre la loi portant le mandat