Critique ombre du vent
Dans ce livre, l'auteur nous amène dans un Espagne franquiste d'après-guerre, un Barcelone ravagé. Les quelques références à l'histoire que j'ai vérifiées semblait juste, mais je ne suis pas un grand connaisseur de Franco et de cette époque espagnol (ou plutôt basque).
Le thème de l'ombre est très bien rendu par l'auteur. J'ai lu une critique, non pas sur ce site, mais ailleurs, qui disait que Zafón écrit platement. N'ayant pas lu d'autres livres de cet auteur (d'ailleurs, je n'ai pas réussi à trouvé d'autres traductions de lui...), je ne peux corroborer cet énoncé. En ne me fiant qu'à la lecture de ce livre, je dirais plutôt que Zafón a écrit de façon incolore. Au fil de la lecture, on a l'impression que tout ce passe la nuit.
Les personnages aussi traduisent l'esprit d'ombre du roman. En effet, les personnages sont ternes, ils ont tous des choses à cacher, qu'ils le fassent par la superficialité ou le refoulement. Ils ne se parlent entre eux que rarement et le fond de la pensée du personnage principal n'atteint que quelques fois l'état des mots prononcés. Les relations de Daniel avec son père, avec ses premiers amours, avec son seul ami, est plus souvent qu'autrement dans le non-dit. Seul le personnage de Fermin (avec un accent sur le i ) vient ajouter de