Crozier
2. Trois précisions sur cette relation : - Elle est instrumentale, c'est-à-dire qu'elle s'inscrit dans le cadre d'un but commun qui motive l'engagement des ressources des acteurs. - Elle est non-transitive, un individu A peut demander une action X à un individu B mais pas à un individu C, alors même que B peut demander cette action à C. De plus, A peut demander facilement une action X à B, plus difficilement une action Y, et pas une action Z, alors même que B pourra l'obtenir. Un individu ne peut donc demander n'importe quelle action à n'importe quel autre individu. - Elle est réciproque mais déséquilibrée car la relation implique une négociation et un échange de ressources. On ne parlera de pouvoir seulement quand la relation est déséquilibrée.
3. Source où réside le pouvoir : Il réside dans la marge de liberté dont dispose chacun des acteurs, c'est-à-dire dans la possibilité de refuser ce que l'autre demande, ou dans la possibilité d'avoir un comportement futur imprévisible vis-à-vis de l'autre.
4. Contre-exemple : Situations ou jeux dans lesquels les individus exerce du pouvoir en rendant leur comportement futur parfaitement prévisible (pouvoir du faible qui n'a plus d'alternative, cheminots qui se ligotent sur les railles).
5. Exemple : M. Dupont est un riche notable et demande à M. Durang de réparer sa maison. On a donc une relation de pouvoir qui va s'installer. Si M. Durang n'a aucun concurrent, alors il aura une plus grande marge de liberté et pourra