I La fin de la IVe République Le gouvernement Félix Gaillard est le troisième à se succéder depuis les élections législatives de 1956 et l'opinion se lasse de l'instabilité ministérielle. La dépréciation du Franc et la diminution rapide des réserves menacent l'indépendance et les succès économiques. La guerre d'Algérie occasionne des souffrances, la paralysie des partis, des affrontements éthiques, l'abaissement diplomatique et le déficit, sans que rien ne permette d'en pressentir la fin. A La guerre d'Algerie Au printemps 1958, la guerre conduite dans les départements algériens dure depuis trois ans et demi. Brievement le conflit découle des inégalités de la société d'Algérie, sa situation sociale et économique est dégradée et l'Algerie est influée par le mouvement national algérien. Les <<événements d'Algérie>> prennent peu à peu une place croissante dans la vie de la France. Ils compromettent sa position internationale, notamment à l'ONU qui a inscrit la question à son ordre du jour dès 1955. En 1958, l'armée d'Algérie atteint 400 000 hommes et dispose d'une autonomie croissante. Mais, malgré des succès, elle ne peut mettre fin au harcèlement des maquis rebellles et au terrorisme urbain. La population se lasse du conflit et a peur pour les jeunes du contingent. Elle aspire à une solution, que les gouvernements successifs lui paraissent incapables d'imaginer et plus encore d'imposer. B Le retour de De Gaulle De Gaulle, sûr de son caractère irremplaçable, était perçuadé que les français ne tarderaient pas à le remettre à la tête du pays. Il dut pour cela attendre douze ans. Le 15 mai, 1958, salan, entraîné par Léon Delbecque, membre de l'antenne gaulliste d'Alger, termine une allocution par un << vive De Gaulle!>> Quelques heures après, le secrétariat du Général publie un communiqué qui s'achève par un acte de candidature: << Naguère le pays, dans ses profondeurs, m'a fait confiance pour le conduire tout entier jusqu'à son