De l'institution royale
La dynastie carolingienne est marquée par de fortes innovations au niveau de l’organisation de l’Empire. Louis le Pieux empereur de 814 jusqu’à sa mort en 840 rompt avec une tradition : celle du partage du territoire en part égal entre ses trois fils. Il met en place l’ordinatio Imperio. Ce principe pose de nombreux désaccords dans la famille de Louis Ier, et va même provoquer la fin de l’Empire carolingien. La période du IXème siècle est marquée par une forte cléricalisation du pouvoir. Le traité de Jonas d’Orléans est destiné à Pépin Ier sacré en 817 roi d’Aquitaine.
Dans quelle mesure les fonctions royales sont-elles inculquées du caractère divin et de l’Eglise ?
Il faut d’abord constater le caractère divin des fonctions royales (I), pour se rendre compte qu’elles consacrent une grande importance au peuple (II).
I- Le roi carolingien comme représentant de dieu
D’une part, le roi carolingien est considéré comme un élu de Dieu (A), d’autre part, il se doit de défendre ses fidèles (B).
A) Le roi un élu de dieu
Le texte De l’institution royale chapitre 4, rappel la légitimité du roi comme un élu de Dieu. En effet, la cérémonie du sacre permet au roi carolingien de se distinguer des autres laïcs et lui apporte même un caractère divin : « Il doit savoir, en effet, que la cause qu’il administre dans le cadre de ses fonctions à lui