democratie athenienne
1. Une démocratie qui ne profite qu'à une minorité de citoyens
• Les citoyens athéniens les plus riches, les grands propriétaires terriens, disposent de temps libre pour assister aux assemblées grâce au travail de leurs esclaves et des métèques.
• La majorité des autres citoyens sont des paysans, des artisans. Voyager coûte cher, et ils ne vivent pas forcément à Athènes. Ils n'ont pas assez d'esclaves pour faire le travail à leur place. Ils n'ont donc souvent ni le temps, ni les moyens de se rendre jusqu'à Athènes pour siéger à l'Ecclésia. Sur environ 40 000 citoyens à la fin du ve siècle, on estime que seuls 6 000 environ devaient assister régulièrement aux assemblées.
• Les Athéniens tentent de trouver des solutions pour résoudre ce problème : ils utilisent l'argent des cités alliées. Périclès fait verser une indemnité aux citoyens pauvres qui viennent à l'Ecclésia (le misthos) et les citoyens les plus riches paient certaines dépenses publiques (liturgie)… Mais beaucoup de citoyens pauvres renoncent à venir, car s'ils sont tirés au sort pour être magistrats, ils devront payer les frais liés à leur charge.
• La plupart des magistrats sont donc issus de l'aristocratie.
2. Une démocratie critiquée
• À la fin du ve siècle, les auteurs de comédie comme Aristophane dénoncent les dérives de la démocratie athénienne.
• Ils critiquent les hommes politiques tels Périclès ou Démosthène (au ive siècle) qui ont appris l'art de la parole auprès des sophistes (professeurs qui enseignent à prix d'or comment convaincre un auditoire pour avoir le pouvoir). On reproche à ces orateurs d'être des démagogues : de flatter les citoyens, voire de leur mentir, pour les convaincre. Périclès a ainsi été réélu stratège 20 fois ! On reproche aussi à certains magistrats d'être incompétents et corrompus.
• Au ive siècle, cette critique est reprise par les écoles de philosophie de Platon ou d'Aristote où on débat sur le meilleur système