Depression
La dépression de la personne âgée est fréquente mais non diagnostiquée et donc non traitée dans 60 à 70 % des cas.
(En médecine générale, la prévalence est de 13 à 40%
Elle est souvent masquée, sans tristesse exprimée, de sémiologie peu apparente ou déroutante. Ses conséquences sont lourdes, tant au plan relationnel entre les générations qu'au plan humain : repli sur soi, perte de la pratique des actes de la vie quotidienne, dépendance ajoutée, souffrance non exprimée, non accueillie qui accule certains aînés au suicide.
Gériatres et psychogériatres sont particulièrement sensibilisés à cette maladie, regroupés dans des programmes tels que PRID : Programme de Recherche et d'Information sur la Dépression.
On estime que 60 à 70 % des syndromes dépressifs des personnes âgées (P.A.) sont négligés, méconnus ou mal pris en charge. Environ deux tiers des malades ne sollicitent pas d'aide alors que 80 % des patients âgés déprimés tirent profit d'une assistance médicamenteuse
Les suicides de la population de 60 ans et plus représentent plus de 30 % du total des suicides. Le taux de suicides moyen atteint même 35 %, aux USA chez les plus de 75 ans ; il semble bien que les suicides des vieillards spécialement ceux des hommes, augmentent dans la majorité des pays développés
La dépression du sujet agé ne doit pas être considérée comme liée à la vieillesse. Le sujet âgé déprime pour des raisons diverses mais pas parce qu'il est vieux mais elle est toutefois liée à des particularités physiologiques et à la fréquence de pathologies dépressogènes ou des médicaments.
Le tableau clinique peut être franc mais également s'exprimer par une simple baisse des capacités cognitives ou physiques. La principale plainte demeure alors la fatigue mais des douleurs articulaires, digestives, ORL sont également fréquentes.
Une étiologie organique doit être systématiquement recherchée : cancer, lymphomes, troubles endocriniens, atrophie