Determinisme
On peut donner deux raisons principales du déterminisme : par l'une, on déclare a priori que toutes les actions humaines doivent être déterminées par les phénomènes antérieurs, en vertu du principe de causalité; par l'autre, on soutient que le libre arbitre ne peut pas être expérimenté, que l'expérience ne donne que des phénomènes qui se succèdent dans un ordre invariable et, par suite, que le déterminisme est le seul système qui s'accorde avec l'expérience.
Le déterminisme peut être abordé sous un angle moral et religieux. Le poser alors comme hypothèse est une des formes du fatalisme, et, par le fait, c'est même la plus commune. Son caractère propre est d'arriver à la négation de la liberté, soit dans l'humain, soit même en Dieu, par la détermination absolue des causes qui meuvent l'univers.
Ainsi, le déterminisme le plus complet est celui que suppose toute métaphysique panthéiste (Panthéisme), et, par des raisons analogues, celui dont le Stoïcisme offre l'exemple: un double principe, la force génératrice et la matière, unies de toute éternité peut former le monde et les différents êtres à travers une période de développement, à laquelle succède une période de dissolution, jusqu'à ce que, toutes choses étant revenues au point de départ et à l'état primitif, recommence une nouvelle phase qui ramène dans le même ordre les mêmes phénomènes, non seulement leur ensemble, mais leurs moindres détails, et ainsi de suite pendant toute l'éternité de la durée.
Dans ce système, la liberté des humains et la Providence ne peuvent subsister que par une inconséquence : la véritable loi et le véritable Dieu des Stoïciens, c'est la