Cet extrait est un passage du roman L’Assommoir, l’un des vingt romans d’Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second Empire, écrit par Emile Zola en 1877. Zola, né en 1840 et mort en 1902, est l’un des auteurs les plus célèbres et les reconnu. C’est un écrivain naturaliste et essayiste, il est considéré comme chef de file du mouvement Naturaliste, dont il inventa lui-même le nom en 1865. Emile Zola s’intéresse aux ouvriers et aux pauvres comme le montre bien le nom donné à cette série de romans dont l’Assommoir fait partie. Zola y décrit la déchéance d’une blanchisseuse, Gervaise qui finit par vivre dans une maison avec d’autres familles dans la misère. L’extrait à étudier se situe à ce moment de l’histoire, où abandonnée par son mari alcoolique elle n’a d’autre choix que de vivre avec aussi pauvre qu’elle. En analysant ce texte nous chercherons à savoir : De quelle façon Zola dénonce-t-il la misère ? Dans une première partie nous analyserons la faim, la misère ainsi que les familles décrites dans l’extrait, puis dans une seconde partie nous étudierons la manière dont Zola dénonce la misère à travers un personnage mit en avant.

Les thèmes centraux de cet extrait sont la faim et la misère qui condamnent des familles à vivre moins bien que des animaux. Dans cet extrait la faim est omniprésente : « des faims », « pains », « odeurs de cuisine », « ventres vides », « mangeaient », « estomac », « crampe au gosier générale », « bouches tendues », « poitrines se creusaient », « nourriture », « appétit », « croûtes », « nourrissant », « oranges », « affamés »; comme nous le prouvent le champ lexical de la faim et de la nourriture. La faim est tellement présente que la maison elle-même en vient à le ressentir : « les murs sonnaient creux, comme des ventres vides » Zola personnifie ainsi la maison à travers une comparaison. Maison qui petit à petit devient à l’image des habitants, à commencer par cette pauvreté et