discrimination.
La discrimination est donc définitivement derrière nous ?
Malheureusement non, poursuit Carole, et de souligner que la discrimination à l’embauche existe toujours, même si elle est beaucoup moins visible.
Carole précise que si, lors d’une mission de recrutement, elle présente trois candidats -deux hommes et une femme-, comment prouver que, à compétences égales, et si on choisit un homme, ce n’est pas parce qu’il a été jugé trop risqué de recruter la jeune femme ? C'est pourtant souvent ce qui se produit.
Fabienne déplore également que si les discriminations sont moins flagrantes, elles n’en sont pas moins latentes. C’est un sujet souvent relayé par l’actualité, et les clients savent jusqu’où ils peuvent aller. Il existe alors une discrimination latente.
"Si j'envoie au client des CV divers (senior, personnes d’origines maghrébines, jeunes femmes), je fais mon choix suivant des compétences, des critères factuels et objectifs. Mais il n'est pas rare que le retour sur les candidatures ne soit pas objectif. Je peux alors en déduire qu'il s'agit d'un recrutement discriminant mais c’est insidieux."
Ce sujet est bien évidemment difficile à traiter face à un client, les intérêts commerciaux, éthiques et déontologiques se heurtant.
Il est d’autant plus difficile d’agir que l’on est dans le non-dit et qu’au bout du compte, c’est toujours le client qui prend la décision